Durant le confinement en encore maintenant, nous avons pu apprécier le calme et la sérénité de notre espace aérien. Plus de bruits, ou à de rares occasions. Mais sous ces apparences de calme, se prépare depuis cet été, une modification des trajectoires d’approche de l’aéroport de Cannes Mandelieu. Le réveil sera douloureux. Les jets de l’aviation d’affaire devraient prochainement passer au-dessus de nos têtes ou pas loin. Grasse sud, Peymeinade, Le Tignet, Spéracèdes ou encore Cabris et Auribeau seront aux premières loges pour bien profiter du bruit des réacteurs et celui des turbines d’hélicoptères. Le but de ces nouvelles trajectoires dite « Nord-ouest » est de soulager la basse vallée de la Siagne des nuisances sonores en les déplaçant jusque chez nous.
Adepte nature a tiré la sonnette d’alarme dès septembre dernier auprès de nos deux maires, Philippe Sainte-Rose et Claude Serra, que nous avons rencontrés. Ils n’avaient pas été consultés ni même informés de ces tests. Ils ont porté l’affaire auprès de Jérôme Viaud, maire de Grasse et président de la Communauté d’agglomération. Celui-ci a demandé le 18 octobre un rendez-vous avec la sous-préfète de Grasse et de la DGAC (la DGAC est un service de l’État). Sans réponse, nos élus ont forcé la porte d’une commission consultative de l’environnement (CCE). Elle se tenait en visioconférence le 25 novembre avec la sous-préfète de Grasse, les élus et les associations de défense de la basse vallée de la Siagne qui sont à l’origine de la demande de trajectoires alternatives.
Il a été confirmé que la DGAC en était effectivement au stade de l’expérimentation de certaines trajectoires par le Nord-ouest. Aucune décision n’était encore prise mais nos élus ont reçu l’assurance d’être désormais associés aux procédures.
L’épée de Damoclès est donc toujours au-dessus de nos têtes. C’est pourquoi nous avons demandé un rendez-vous avec la DGAC et la sous-préfète pour faire valoir notre opposition et celle des habitants. La lettre (ci-dessous) est partie le 26 novembre. Nous attendons la réponse.