JANVIER 2024

Réunion de la Commission Consultative Environnement de l’Aéroport de Cannes-Mandelieu

La dernière CCE du 12 janvier 2024 n’a pas fait avancer d’un millimètre la problématique de la trajectoire N/O pour les avions d’affaires.
Étaient notamment présents les maires de Grasse, de Mougins, de Pégomas et tous les représentants de la DGAC, de l’aéroport, de ses usagers, des riverains ainsi que nous-même avec notre collègue et ami représentant le GADSECA. Tout ce monde a été réuni par le sous-préfet Jean-Claude GENEY pour… pas grand-chose.

L’ordre du jour portait uniquement sur une présentation de l’étude du cabinet indépendant CGX qui devait trouver des alternatives à la trajectoire Nord/Ouest en projet et à laquelle nous nous opposons depuis deux ans. Tous les membres de la CCE connaissent cette étude depuis presque un an mais elle nous a été présentée à nouveau en visioconférence sans raison particulière.

Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’elle propose de faire arriver les jets à destination de Cannes-Mandelieu par la mer plutôt que par la terre. C’est tout ce que l’on demande si cette option permet d’abandonner la trajectoire N/O.

Mais rien de nouveau n’a été annoncé ni même discuté sinon qu’une expérimentation sur un an aurait été amorcée par la DGAC. Nous n’en avions pas été informés et nous n’en saurons pas plus.

Nous avons émis une réserve déjà exprimée précédemment quant à l’impartialité de la DGAC qui mène cette expérimentation. Nous avons cité l’arrêt du Conseil d’état qui dénonce le manque d’indépendance de ces services très liés au milieu de l’aérien commercial. Réaction outrée de la représentante de la DGAC qui s’est offusquée de ce manque de confiance.

Désolé, mais nous avons maintenu nos doutes sur l’étude d’impact qu’a réalisée la DGAC pour justifier la trajectoire Nord/ouest. Nous contestons notamment son calcul du nombre d’habitants impactés par les nuisances sonores élaboré selon des critères favorables au trafic aérien.

Le sous-préfet a par ailleurs annoncé la séparation des réunions de la CCE en deux : les unes seront exclusivement réservées à la problématique de la trajectoire N/O et les autres à tout le reste.

 

Une trajectoire déjà fréquentée

Par ailleurs, nous avions demandé à l’aéroport de la Côte d’Azur (ACA) un état du trafic aérien qui survole déjà notre territoire pour se poser à Cannes-Mandelieu et dont les habitants se plaignent notamment en été. Il nous a été communiqué rapidement et sans difficulté.

Peymeinade et Grasse-sud sont les plus impactées par les survols existants du fait de l’altitude moyenne des avions qui se situe à environ 530 mètres du sol. Il s’agit de tous types d’aéronefs, monomoteurs, jets, hélicoptères.

En juillet 2023 par exemple, 288 appareils ont survolé Peymeinade pour aller se poser à Mandelieu. Ils étaient 377 au-dessus de Grasse. Un survol par heure en moyenne. C’est beaucoup, surtout quand les arrivées se succèdent sur un même créneau horaire. Leur trajectoire était apparemment très proche de celle que la DGAC veut nous imposer pour tous les jets d’affaires. On peut donc facilement imaginer ce que seront les nuisances si cette trajectoire devient obligatoire pour tous les jets à destination de Mandelieu…