AVRIL 2024
Indicateurs de l’aéroport de Cannes-Mandelieu
Le dernier groupe de travail de la Commission consultative environnement (CCE) de l’aéroport de Cannes-Mandelieu a eu lieu le 19 avril 2024. Ce sont des réunions trimestrielles qui en général nous concernent peu mais auxquelles nous participons systématiquement pour avoir des informations et ne pas laisser vide notre siège de membre.
L’aéroport de Cannes-Mandelieu nous a présenté ses indicateurs. Trafic, nature des aéronefs, procédures, bruit etc. Autant de chiffres spécifiques à la plateforme et à ses riverains. Cependant, cette fois-ci, l’ordre du jour prévoyait de revenir sur la définition de ces indicateurs et proposait de les compléter.
Nos demandes
Nous avons donc demandé que soient comptabilisés systématiquement les survols des communes de Peymeinade, Cabris, Spéracèdès, le Tignet et Grasse par les aéronefs à destination de Cannes-Mandelieu. C’est un trafic non négligeable que les habitants supportent mal particulièrement en été. Je crois que ce trafic et surtout son évolution seront des paramètres utiles pour argumenter par la suite avec les autorités sur la création encore en attente d’une nouvelle trajectoire pour les jets.
Nous nous sommes également associé à la demande de l’ADNA (une fois n’est pas coutume) pour disposer d’un indicateur des arrivées par la mer. Ils évitent le survol des terres et donc du moyen pays. C’est la principale prescription du cabinet d’études CGX pour éviter la création de la trajectoire N/O que nous refusons. Là aussi, l’évolution de cette donnée caractérisera la volonté (et la possibilité technique) de l’aéroport de privilégier cette trajectoire d’approche qui pourrait rendre la N/O inutile.
Nous avons aussi demandé que soit mesuré le « bruit émergeant » au passage d’un jet dans nos secteurs résidentiels pour évaluer la nuisance réelle du survol. Le bruit émergeant est le niveau sonore qui dépasse le bruit ambiant au passage de l’avion.
C’est un indicateur important pour contester l’étude d’impact de la DGAC qui prend le bruit à 64 décibels (db) comme point de départ de la nuisance sonore. En dessous, selon l’étude, personne n’est dérangé alors que ce niveau sonore de 65 db couvre une conversation.
L’OMS et l’ACNUSA, eux, considèrent qu’il y a nuisance dès lors que le bruit émergeant dépasse de 10 db le bruit ambiant. Ce qui change tout dans le calcul du nombre de personnes qui seraient impactées par la trajectoire N/O, sachant que dans nos secteurs résidentiels, le bruit ambiant se situe plutôt autour de 40-45 db. Un argument de poids s’il est quantifié précisément.
Il nous ont répondu qu’il était effectivement possible de poser un appareil de mesure et d’enregistrement dans un lieu que nous devrons définir.
Voilà l’essentiel de ce qui ressort de cette réunion.