L’histoire du domaine
La recherche archéologique a permis de découvrir de nombreux vestiges d’habitat romain sur les communes de Spéracèdes, du Tignet, de Peymeinade (à la Grange-Neuve, aux Termes, à Saint-Marc…) dont une huilerie romaine sur le site du Candéou, huilerie abandonnée vers le IIIe siècle. La région a donc été habitée depuis fort longtemps.
Du Vè siècle à 1350, les moines de Lérins remontèrent les cours de la Siagne et fondèrent des établissements agricoles dans la région. Notamment « le Grenier », aujourd’hui Quartier de Grange Neuve, et une autre exploitation dont le nom « Prouveyresse » est resté.
A partir du XIIe siècle, la féodalité se développe, le village fortifié ou castrum de Cabris est édifié au début du XIIIe siècle, ainsi que le Castellaras au Tignet. Dans « l’aval » on trouve des traces d’occupation humaine comme l’atteste le toponyme Grange-Neuve, indiquant une exploitation agricole. Grange-Neuve est un terme que l’on retrouve ailleurs dans la région. « Il s’agit de domaines ruraux d’origine religieuse ou seigneuriale créés aux XIIe ou XIIIe siècle »*.
Une chapelle romane a été édifiée sur le site actuel du domaine de Grangeneuve. Les murs de celle-ci existent encore aujourd’hui et font partie d’une propriété privée. Ils ne peuvent plus être vus par le grand public.
L’archéologie, également, nous indique que les fours sur les lieux de l’ancienne huilerie romaine du Candéou, ont été réutilisés par des chaufourniers,« qui élevèrent avec des matériaux trouvés sur place, des cabanes de pierre sèche proches des deux grands four ». Les débris et matériel qu’ils ont laissés sur place permettent de situer la présence de ces chaufourniers dans la seconde moitié du XIIIe siècle.
En 1348-1350, survint la première grande épidémie de peste. La contrée fut dépeuplée. Les Moines cédèrent leurs terres au Seigneur. Les villageois émigrèrent. En 1400, Cabris fut porté comme « lieu inhabité ». »
En 1627 et surtout 1629 une grande partie du terroir est cultivée. A l’ouest: la Raynaude, Spéracèdes, Camp de Mège, la Moulière jusqu’au Grand chemin, où l’on trouve des jardins, quelques cabanons et quelques granges, et partout de la vigne. A l’est de Cabris, Monestier et la Prouveresse sont aussi des terres à vigne. D’ anciennes terres gastes sont cultivées à « maufaraude, peilobier, candeu, flaquier, playnas (les plaines) » de même que Grange-Neuve, au sud, aux confins du terroir. Le « cartier » de Peymeinade est cité plusieurs fois avec de nombreuses vignes, des « faïsses » et quelques granges.
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*D’après Aune (Lucien), Bastides Bories Hameaux, « L’habitat dispersé en Provence ». Journées d’histoire régionale, mars 1985, Centre régional de documentation occitane. Mouans-Sartoux.
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* Sources: Extrait de wikipédia
* Histoire de Peymeinade sur le site du Conseil Général des Alpes Maritimes